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Pour une numérisation raisonnée de la société: faire moins, faire mieux
Idées principales
Le numérique à l’excès n’est pas bon pour l’environnement, mais ce n’est pas mon propos ici.
Le numérique doit avoir pour objectif de nous faciliter la vie, pas de nous la rendre plus difficile qu’avant. Exemples :
Vous allez à l’étranger, et pour se garer, il faut (1) télécharger une application spécifique sur son smartphone (quasiment chaque marque de parking a la sienne) - et ce n’est pas toujours facile quand il n’y a pas de réseau ;-(, (2) faire un virement bancaire sur l’application ou donner son numéro de carte bancaire, (3) Enfin, au bout de 15 minutes (quand tout va bien) on a payé son stationnement.
Qu’on ne vienne pas me dire que c’est mieux que les 15 secondes qu’il fallait il y a une dizaine d’années pour mettre une pièce dans le parcmètre.
Vous avez une voiture avec un magnifique écran 19 pouces, qui regroupe tous les contrôles… y compris ceux de la climatisation. A 130 km/h sur autoroute, vous quittez la route des yeux à chaque fois que vous voulez faire un petit réglage.
Est-ce vraiment bien prudent ?
Des exemples similaires existent pour les applications professionnelles. Vous en connaissez sûrement.
Je veux explorer ici d’autres conséquences délétères, du point de vue des applications :
Dépenses inutiles :
Pour la création d’applications trop complexes
Trop chères à produire
Trop chères à maintenir
En termes de frais d’hébergement, notamment pour les applications déployées dans un Cloud (buckets, micro-services, etc.)
En termes de maintenance préventive
En termes de maintenance corrective
En termes de maintenance évolutive
Qui de surcroît peuvent ne pas correspondre du tout aux attentes de leurs utilisateurs :
Internes
Externes (B-to-B, B-to-C)
Sans oublier qu’il arrive qu’il soit tout simplement inutile d’un point économique de numériser certaines activités dans l’entreprise
Exposition accrue aux risques :
Une application lourde, c’est une application plus complexe, donc avec plus de risques de défaillance
Une myriade d’applications, c’est beaucoup d’interfaces, donc là encore plus de risques de défaillance, mais aussi plus d’exposition aux risques de cyber-attaque
A quoi s’ajoute, quand les applications sont mal travaillées au niveau expérience utilisateur :
Perte de temps
Par exemple, une application web trop lourde :
Va mettre beaucoup de temps à charger une page, à cause de tout un tas de décorum (design) qui n’apporte rien fonctionnellement
Frustration
Perte de productivité
Ma vision :
Moins d’applications, mais mieux ciblées, plus légères, mieux conçues au niveau de l’expérience utilisateur
Vérifier avec les vrais utilisateurs quelles fonctionnalités sont vraiment utiles
Faire des travaux de business analyse pour :
Identifier les processus métier pouvant être utilement numérisés
Identifier les processus métier qui pourrait être améliorés, ou superflus (par exemple, des choses qu’on fait par habitude mais qui n’ont plus de raison d’être)
Et puis aussi, cela peut arriver, les processus métier manquants :
Je pense par exemple aux nouvelles obligations réglementaires du RGPD
Concevoir une expérience utilisateur de qualité pour ces fonctionnalités :
En prenant le temps d’y réfléchir
La précipitation ne mène à rien
S’imprégner du métier reste la meilleure option pour trouver des solutions UX efficaces
En faisant plusieurs propositions
En “laissant reposer” quelques jours avant de revenir sur ses travaux
En demandant des retours (feedback) réguliers aux utilisateurs
Du coup, cela signifie :
Moins de dépenses
Meilleur retour sur investissement
Meilleure productivité (notamment en raison d’une expérience utilisateur bien travaillée)
Articulation
Problème(s) :
Solutions(s) :
Points à clarifier
De quel type d’applications parle-t-on ?
Applications “métier” seulement ?
Toutes ?
Impacts cognitifs / psychosociaux ?
Implication éco-responsable / green-IT / etc. des entreprises :
Ne pas perdre de vue qu’une entreprise doit d’abord être rentable
Jamais une entreprise d’abord responsable envers elle-même ne s’engagera dans une telle démarche si celle-ci comporte un risque pour ses propres affaires
Beaucoup d’entreprises “surfent” sur la vague “green” :
Le gouvernement demande aux français de consommer moins d’électricité en hiver ? ⇒ Certaines grandes enseignes baissent beaucoup trop le chauffage ⇒ Les clients se gèlent *mais* ces enseignent font des ÉCONOMIES tout en soignant leur “image green” ;